Le plus intéressant se joue maintenant. La compression du temps, l’adaptation en temps réel, l’expérimentation réversible, l’individualisation des situations, sont à l’ordre du jour. Sans préjuger de son avenir, le télétravail est un sujet d’exploration, tandis que les accords aux acronymes familiers
(6) sont en cours de négociation. Le dialogue en entreprise sert à restituer la diversité des situations dans un monde résolument hétérogène, hybride, technologique et rapide. Il sera indispensable pour accompagner les mutations qui déjà s’annoncent dans la plupart des secteurs d’activité. Hormis les principes fondamentaux, il n’y a plus de règle uniforme universellement applicable. C’est un paradoxe mais le dialogue social, quand il est respecté par toutes les parties, sort conforté de cette période tourmentée. Il raffermit la cohésion collective malmenée par une multitude de situations que la crise contraint à prendre en compte. Le dialogue social n’est pas magique mais il est un gage de confiance réciproque à cultiver à tout prix.
(1) « Bilan de la négociation collective en 2019 – points clés » de la Direction Générale du Travail présenté à la Commission Nationale de la négociation collective le 12 octobre 2020.
(2) Ibid.
(3) « Dans cette crise, il nous faut agir dans le savoir explicite de notre non-savoir ». Entretien au Monde le 10 avril 2020
(4) Ibid. chapitre 2.4 « Opinion quant à la gestion de la crise par l’employeur », voir p. 45
(5) Enquête Kantar CFDT « Les salariés français face à l’épidémie de covid-19 – Rapport d’étude » du 28 avril 2020 chapitre 2.3 « état d’esprit par rapport à la situation actuelle » où 45% des salariés s’inquiètent des suppressions d’emploi dans leur entreprise et 49% anticipent une dégradation de leurs conditions de travail, p. 30
(6) PSE, RCC, APC, APLD